mardi 17 août 2010

Ahlalala....

Ahlalala notre séjour à Parry Creek Farm aura été toute une histoire et une bonne.
Deux mois de boulot dans un contexte de vacances.
Bon certes le nettoyage des toilettes ne fait rêver personne comme passe temps mais bon on oublie vite la peine endurée.
Comme exprimé sur le blog un mois auparavant, Parry’s c’est une ambiance de folie, des gens beaux et généreux, des amitiés qui se forment et des souvenirs que nous n’oublierons pas.
Oh oui ils ont été gentils avec nous!


Par exemple au bout d’un mois ils nous ont offert un weekend d’aventure à Pepi et moi ; ils nous ont payé un weekend à la station Diggers Rest pour passer une journée avec les CowBoys.
Pepi apprendra à pêcher le Barramundi (Poisson local et bête énorme que tous les pêcheurs affichent à leur palmarès). Quand à moi je pourrais enfin jouer à Indiana Jones pendant trois heures de randonnée pédestre.
Et c’est pas fini !  Pepi and Me on a le droit de prendre le Yut, traduction : Utility (en gros, un 4x4 !!). Nous allons enfin pouvoir explorer des contrées inconnues jusqu'à lors.
Nous voilà donc rendus sur les sentiers battus de la Dirt Road en laissant tristement derrière KAwet seule et abandonnée à Parry’s.
Un bon weekend s’annonce !!

La pêche eue lieu le soir de notre arrivée.
Au clair de Lune (presque pleine), au bord d’un cours d’eau face aux falaises, derrières lesquelles un coucher de soleil se prépare doucement aux couleurs roses et oranges pastels. Derrière nous on peut encore apercevoir quelques chevaux sauvages copains avec des vaches en liberté venus brouter tout près.... Pour ne pas manquer au tableau la lune fait son apparition en avance afin d’éviter tout retard tragique.
Canne à pêche dans la main droite nous attendons le signal du poisson vivant hameçonné comme appât. Certain se révèlent être des lanceurs de leurres majestueux comme Pepi qui ne rata jamais sont coup. Et d’autre comme Mim’o (tient qui cela peut il être ?) s’entête à n’envoyer sa ligne qu’au plus près de la berge, heu plus exactement sur la berge !  Ce qui au final tua le poisson avant qu’il n’atteigne enfin l’eau au 10ème lancé. Too Bad !!!!
Pour excuse deux guerres faisaient rage au même moment : le lancé de fish et la tuerie de mosies (Moustiques). Toujours présents, toujours différents (des fois noirs, marrons, aux ailes rayées de blanc, gros, moyens ou petits) et toujours plus affamés. Bien sûr nous n’étions pas préparé du tout à cette attaque imminente, le RID (crème anti piqûres) étant resté dans le sac, dans la voiture, à la station.
Bref, une soirée qui se finie sans Barramundi à cuire au Barbecue, chacun écopa de beaucoup, beaucoup de piqures, Mais une bonne marrade au coin du feu avec deux trois Français et tout est oublié.
Le lendemain j’appris les différentes techniques de Horse Riding, ici plus à l’Américaine (rennes longues et selle qui fait très très mal au popotin). Plus tard dans la journée je fus invitée par chance a participer au Mustering. En français ; le rassemblement du bétail sauvage a cheval dans la forêt.
YYYYYhhhhAAAAA une CowGirl UNE !!!, prête à faire trembler les 80 bêtes à cornes. Le jeu est de crier le plus fort possible (ça tombe bien j’avais besoin de me défouler) tout en les surveillant du haut de sa monture. Cette expérience aurait put être des plus tranquille quand, aux derniers efforts à fournir, le troupeau se sépara. Une course poursuite au triple galop démarra. Je cherchais à contourner le petit groupe parti vers l’est afin de les stopper sur leur lancée en leur jetant LE regard (CF : le film « Australie »). 



Il me fallut pour ça galoper plus vite que le vent qui soufflait dans mes cheveux, mon cheval heureux de s’y donner à fond augmentait la longueur de ses foulées avec moi qui le suivait. Tout a coup une falaise fit sont apparition ou presque effrayant Moses (mon cheval) et le stoppant net. Voyant tout espoir de rattraper les bêtes anéanti je décidais de faire demi tour avec une autre des cavalières...
Mine de rien une journée pleine d’aventures, pleine de nouvelles expériences et surtout pleine de belles images. Mais ce fut aussi une journée éreintante je dois bien l’avouer ; car ce n’est pas seulement avec une impression d’avoir été Fred Smith (Buffalo Shooter) pendant quelques heures que je reparti de Diggers Rest,  mais aussi avec la douloureuse sensation de marcher comme un vrai de vrai, un CowBoy de Brokeback Mountain pendant 3 jours.


Voilà un beau cadeau que Anne et Terry nous ont offert pour notre « bon boulot »....
Encore un mois de travail,  heureux d’y voir le bout mais aussi un peu triste de devoir les quitter déjà.
A la fin de notre dernier mois, de vrais liens se sont tissés avec le Chef Ken et Anne sa femme. Nous avons donc décidé de sceller cette amitié lors d’un weekend off dans le bush avec eux deux. Encore une fois en 4x4, le bruit des moteurs dérange les oiseaux qui s’envolent par petits groupes à notre arrivée juste devant nos yeux comme un ballet à la volée.
Nous cherchons un coin pour établir le campement....

« T’es en 4 roues motrices ? » me lance Ken à travers la vitre de son Yut, je lui réponds par l’affirmative en enclenchant fièrement la vitesse 4WD (Four Wheel Drive) et c’est parti ! Nous quittons alors les chemins pour nous enfoncer dans les hautes herbes en passant par des portions que je ne pensait pas franchissables en voiture, tels des cascadeurs nous traversons des cours d’eau, des murailles de rochers et des dunes de sables. Nous longeons alors la berge où nous apercevons seulement à quelques mètres de nous à l’opposé de nombreux crocos immobiles prenant le soleil.
L’objectif principal de notre virée étant la pêche au Barra, la recherche du campement pour la nuit se devait d’être non loin du « spot ». Malheureusement, et ce pour la première fois en plus de 2 mois, le temps n’est pas optimal : un vent violent nous empêchera de nous établir au bord de l’eau.
Demi-tour, nous quittons les hautes herbes vertes et cendrées pour nous diriger à l’abri du vent vers les dunes où les arbres et les buissons nous protégerons. Sur le retour, je me permet quelques écarts en prenant ma propre trajectoire à travers les hautes herbes, cette initiative fût rapidement réprimandé par Ken qui m’expliqua par la suite que les règles du Bush sont strictes : « Toujours suivre les chemins tu dois, sauf tu resteras », en gros si un chemin est tracé, cela signifie que les véhicules sont passé sain et sauf, en l’occurrence ici, je reste derrière lui.
Apres quelques kilomètres et quelques franchissements, nous atteignons une portion de dune dégagée entourée par de chétifs arbres à demi brûlés, la King river étant seulement à quelques mètres du campement (notre protection contre les crocos étant la légère falaise et les quelques branches mortes disposées ça et là par Ken en guise de « signal d’alarme »), nous devrons dormir nous, à l’arrière de notre Yut et eux, sur le toit du leur. Les nuages noirs complétant le tableau nous disposons une bâche au dessus de la moustiquaire. Quel campement ! 



Une fois installé, Il nous faut trouver du bois pour le repas du soir, au menu : Apéro à la bière et fromage, côtes d’agneau grillées et ratatouille d’aubergine aux olives noires avec patates au feu... Yummi... !!!



La nuit s’annonce belle... Il n’en fut rien, elle fut fraiche et pluvieuse !!
Le lendemain matin, même topo, temps maussade et air frais, la pêche initialement prévue fut alors remplacée par une matinée exploration !! 2 bonnes heures de conduite à travers les chemins et le bush pour finalement nous retrouver au bord d’une autre rivière, en un rien de temps le matériel de pêche fut sorti malgré le temps de plus en plus menaçant. Au bout d’une demi heure, quelqu’un déjà était au bout de ma ligne, un Barra !? Je mouline, je mouline pour finalement me retrouver avec seulement un poisson chat... 


Ce fut la seule et unique prise de l’après midi, la pluie ayant raison de notre ardeur.
La journée se termina par le nettoyage au Karcher de nos véhicules en attendant impatiemment notre derrière pizza cuite au feu de bois par mon remplaçant canadien Taylor.
Le lendemain matin, we were off (on était parti) on the road again... Notre nouvelle direction : Darwin et le territoire du Nord.

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