lundi 15 février 2010

Le 06 -> 10/02

On n’y est, notre périple dans le grand désert commence, Nullarbor nous voilà ! Prêts à te conquérir et à obtenir notre diplôme de traversée à l’arrivée.
A la frontière du nouvel Etat le Western Australia la police nous prit en chasse ; contrôles de permis et soufflage dans un tube (ballon en France) « Tout est nickel, vous pouvez y aller les gars ! Bon voyage ».
Bah tiens, bien sûr que le voyage sera bon ! Un peu pluvieux par moment mais ce qui empêche les 50°c prévus d’arriver jusqu’à nous. Des campings qui ressemblent à des aires de Picnic, ombragés, parfait pour s’exercer à la pétanque ! Des soirées qui se déroulent dans le van les portes fermées et les moustiquaires en place pour fuir les nuages de mouches un peu trop accueillants. Heureusement, deux de nos amis Australiens (Mykiela & Serge) nous firent un cadeau de départ very usefull : un chapeau de cow-boy (en toile verte tatouée d’un kangourou jaune) qui possède une particularité essentielle à notre périple : des petits bouchons de liège pendus à 12 bouts de cordes jaunes descendent au visage pour empêcher ces satanées bestioles trop « collantes » de s’immiscer dans nos oreilles, bouches et narines ! C’est beau, esthétique, ironiquement parlant et cela dit très pratique il nous faut l’admettre. Je me souviendrais longtemps de ce jour ou ce « cadeau » nous fut donné. Pour être honnête nous étions deux à nous demander : Pourquoi ?! mais pourquoi celui là ???!!
Aujourd’hui nous le portons fièrement à chaque fois que le besoin s’en fait sentir. En parlant justement de besoins il faut que nous vous mettions au parfum. Le sigle « toilettes» que vous rencontrerez à chaque camping gratuit, n’est qu’en fait qu’une cabine dotée d’un siège offrant une vue plongeante sur un trou ! Charmant !
Un de nos campings préférés restera celui de Cap Le Grand National Park (celui-ci était payant 11$ pour entrer dans le parc et 36$ de plus pour deux nuits, mais avec douches solaires chaudes et toilettes équipées de chasse d’eau !).
Après trois jours de route intenses, d’eau chaude à boire, de boîtes de conserves pour dîner et de pluie plus que de fortes chaleurs, nous y sommes arrivés sans encombres au bout du bout, alors on s’est tout de même fait un petit plaisir de deux jours de repos.
Six jours de conduite intense, campings gratuits et douches froides dans les toilettes handicapées, contre deux jours de farniente avec douches chaudes, un deal honnête !
Dans un parc gardé par les Rangers (toujours prêts à rendre service), les kangourous se promènent librement sans aucunes barrières. Après quelques kilomètres parcourus au milieu des forêts et plaines, une côte, en haut de laquelle nous apercevons au loin la mer turquoise de Lucky Beach à la frontière de la ville d’Esperance. Un coin de paradis pour nous qui sortons du désert ! Installation, visite du camp, et retrouvailles avec un autre couple de voyageurs israéliens rencontrés auparavant à des milliers de kilomètres de là. Une autre surprise nous fit sourire : la visite de trois kangourous venus chercher de la nourriture, postés à quelques centimètres des pieds de Kévin. Un de ces autres moments magiques, tout comme celui du lendemain où je pus toucher la tête d’un bébé kangourou, ou encore celui de la baignade dans cette eau claire, translucide et propre, où le sable blanc ivoire est si fin qu’il crisse sous nos pas. Peu être aussi celui d’une promenade le long de la plage pour découvrir des criques toujours plus belles ou pour finir, celui de la vue panoramique au sommet du Frenchman Peak. Un énorme rocher dans lequel une grotte fut creusée par l’Océan des milliers d’années auparavant comme pour lui dessiner un chapeau de pierre. Ce rocher fut longtemps craint des Aborigènes par son histoire ; « Alors qu’une famille était à la recherche de nourriture, les enfants furent laissés derrière les adultes partis chasser. Deux des enfants, ne pouvant attendre et désobéissant à leurs parents, marchèrent pour arriver jusqu’en haut du rocher, ils y trouvèrent des œufs qu’ils rapportèrent au campement. A son retour la Mother découvrit qu’il lui manquait des œufs, rattrapa les enfants et alla les noyer dans l’océan. » Cette grotte au sommet serait en fait l’œil de la Mother qui épie depuis lors le retour des enfants sur le rivage pour les noyer à nouveau. Ainsi, deux îlots rocheux au bord de la rive seraient censés, selon la légende, représenter les deux garçons. Une « petite » grimpette de presque deux heures pour une vue magnifique de tout le parc.
Une fois descendus, cap à l’Ouest, prochaine destination : Albany 300km



  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  



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