lundi 15 février 2010

12/02 Crac !

Nous voilà depuis 2 jours dans une « magnifique » bourgade de 400 habitants située à 170km avant Albany. 2 jours depuis notre mésaventure, en effet, nous sommes donc pour la première fois tombés en panne !! Nous avons « breakdown the van » vers 16h mercredi, immobilisation pendant 4 heures sur le bord de la route en tentant désespérément d’arrêter le peu de voitures passant par là (environ cinq). C’est ainsi vers 20h, que Stevie le dépanneur arriva... Ouf, nous ne dormirons pas sur la route !
45 min après et 200 dollars plus tard, nous voilà donc arrivés à Jarramungup.. La roadhouse fermée nous devons attendre le lendemain pour faire le plein de gaz. Or, au réveil (environ 6h30), nous découvrons avec surprise que la seule pompe de tout le village est HS. L’orage et le tonnerre de la veille ont endommagé la station qui malheureusement pour nous qui ne roulons QU’AU gaz (ne devons être les seuls en Australie) ne sera à nouveau opérationnelle que 5 jours plus tard, soit mardi.
Nous choisissons donc d’attendre 5 jours plutôt que payer à Stevie la rondelette somme de 1000dols non couverte par notre assurance.
Direction la mairie pour demander aux Rangers de nous aider à déplacer le Van dans le CaravanPark de la ville, s’en suit alors la découverte du village... en 30 min.
Nous décidâmes alors de nous rendre utiles, nous commençâmes la visite des commerces à la recherche d’un quelconque petit job pour passer le temps, après de nombreuses conversations aussi intéressantes qu’infructueuses nous apprenons qu’à lieu le soir un grand tournoi de Basketball : un bon moyen pour nous de rencontrer les habitants dans l’espoir de dégoter quelque chose.
Motivée et avenante, Amélie discuta avec l’une des institutrices de l’école primaire qui lui proposa de passer la journée du lendemain à l’école pour la construction d’un « Spider Web » (toile d’araignée) et leçon de natation l’après midi. Bingo !! Et en rentrant de la soirée, le proprio du camping nous proposa un peu de nettoyage en échange du loyer. RE-BINGO !!
Finalement dans chaque événement infructueux ou malheureux il y a toujours quelque chose d’heureux et bénéfique en balance. Sans cette panne nous n’aurions pas découvert ces Australiens isolés, sympathiques et généreux.
Cette expérience me servira de leçon, pour avoir refusé de payer $1,06/L de gaz dans le précédant village (prix plus élevé que dans le désert), on se retrouve à devoir payer 10 fois plus ! A ma décharge, les souvenirs n’ont pas de prix, et celui-ci restera sans aucun doute inoubliable ; Jerramungup... drôle de nom qu’en même pour un village !




 

  

  

  

  

  

  



Photos de Rattrapage Nullarbor



 Première conduite pour Mimie

  
L'eau ça mouille!!



 
Le penseur de York Peninsula 

  
Première Dirt Road pour KAwet
  
"No comment"

 
On est où là????

  
Ché beau !!!

  
 Impacts de balles témoignent de l'affection Australienne pour la vie sauvage

  
 Impossible de se perdre !

  
Done

  
Aire de camping dans le bush

  
Bonne nuit !!



Le 06 -> 10/02

On n’y est, notre périple dans le grand désert commence, Nullarbor nous voilà ! Prêts à te conquérir et à obtenir notre diplôme de traversée à l’arrivée.
A la frontière du nouvel Etat le Western Australia la police nous prit en chasse ; contrôles de permis et soufflage dans un tube (ballon en France) « Tout est nickel, vous pouvez y aller les gars ! Bon voyage ».
Bah tiens, bien sûr que le voyage sera bon ! Un peu pluvieux par moment mais ce qui empêche les 50°c prévus d’arriver jusqu’à nous. Des campings qui ressemblent à des aires de Picnic, ombragés, parfait pour s’exercer à la pétanque ! Des soirées qui se déroulent dans le van les portes fermées et les moustiquaires en place pour fuir les nuages de mouches un peu trop accueillants. Heureusement, deux de nos amis Australiens (Mykiela & Serge) nous firent un cadeau de départ very usefull : un chapeau de cow-boy (en toile verte tatouée d’un kangourou jaune) qui possède une particularité essentielle à notre périple : des petits bouchons de liège pendus à 12 bouts de cordes jaunes descendent au visage pour empêcher ces satanées bestioles trop « collantes » de s’immiscer dans nos oreilles, bouches et narines ! C’est beau, esthétique, ironiquement parlant et cela dit très pratique il nous faut l’admettre. Je me souviendrais longtemps de ce jour ou ce « cadeau » nous fut donné. Pour être honnête nous étions deux à nous demander : Pourquoi ?! mais pourquoi celui là ???!!
Aujourd’hui nous le portons fièrement à chaque fois que le besoin s’en fait sentir. En parlant justement de besoins il faut que nous vous mettions au parfum. Le sigle « toilettes» que vous rencontrerez à chaque camping gratuit, n’est qu’en fait qu’une cabine dotée d’un siège offrant une vue plongeante sur un trou ! Charmant !
Un de nos campings préférés restera celui de Cap Le Grand National Park (celui-ci était payant 11$ pour entrer dans le parc et 36$ de plus pour deux nuits, mais avec douches solaires chaudes et toilettes équipées de chasse d’eau !).
Après trois jours de route intenses, d’eau chaude à boire, de boîtes de conserves pour dîner et de pluie plus que de fortes chaleurs, nous y sommes arrivés sans encombres au bout du bout, alors on s’est tout de même fait un petit plaisir de deux jours de repos.
Six jours de conduite intense, campings gratuits et douches froides dans les toilettes handicapées, contre deux jours de farniente avec douches chaudes, un deal honnête !
Dans un parc gardé par les Rangers (toujours prêts à rendre service), les kangourous se promènent librement sans aucunes barrières. Après quelques kilomètres parcourus au milieu des forêts et plaines, une côte, en haut de laquelle nous apercevons au loin la mer turquoise de Lucky Beach à la frontière de la ville d’Esperance. Un coin de paradis pour nous qui sortons du désert ! Installation, visite du camp, et retrouvailles avec un autre couple de voyageurs israéliens rencontrés auparavant à des milliers de kilomètres de là. Une autre surprise nous fit sourire : la visite de trois kangourous venus chercher de la nourriture, postés à quelques centimètres des pieds de Kévin. Un de ces autres moments magiques, tout comme celui du lendemain où je pus toucher la tête d’un bébé kangourou, ou encore celui de la baignade dans cette eau claire, translucide et propre, où le sable blanc ivoire est si fin qu’il crisse sous nos pas. Peu être aussi celui d’une promenade le long de la plage pour découvrir des criques toujours plus belles ou pour finir, celui de la vue panoramique au sommet du Frenchman Peak. Un énorme rocher dans lequel une grotte fut creusée par l’Océan des milliers d’années auparavant comme pour lui dessiner un chapeau de pierre. Ce rocher fut longtemps craint des Aborigènes par son histoire ; « Alors qu’une famille était à la recherche de nourriture, les enfants furent laissés derrière les adultes partis chasser. Deux des enfants, ne pouvant attendre et désobéissant à leurs parents, marchèrent pour arriver jusqu’en haut du rocher, ils y trouvèrent des œufs qu’ils rapportèrent au campement. A son retour la Mother découvrit qu’il lui manquait des œufs, rattrapa les enfants et alla les noyer dans l’océan. » Cette grotte au sommet serait en fait l’œil de la Mother qui épie depuis lors le retour des enfants sur le rivage pour les noyer à nouveau. Ainsi, deux îlots rocheux au bord de la rive seraient censés, selon la légende, représenter les deux garçons. Une « petite » grimpette de presque deux heures pour une vue magnifique de tout le parc.
Une fois descendus, cap à l’Ouest, prochaine destination : Albany 300km



  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  

  



jeudi 11 février 2010

le 05/02/2010

Le Lundi premier du mois de février devenu un jour mémorable.
Bien plus encore que le jour de l’achat de KAwet (le van super chouette !), le jour de notre départ à l’aventure vers la découverte de nouveaux paysages et de nouvelles sensations. A nous le désert et la chaleur, à nous l’Océan et ses belles plages de sable blanc, les étoiles scintillantes à perte de vue.
Première journée : celle de la mise en bouche tout aussi bien que de l’euphorie des premiers instants. Il faut déjà sortir de la ville avant de pouvoir mordre le béton  des longues lignes droites vers l’infini. Kévin est au volant et comme tout le monde s’en doute, il se débrouille comme un chef (ce qu’il est d’ailleurs ☺ !). Après quelques spasmes de petites frayeurs redoutées et finalement minimes, nous voilà enfin prêt à engloutir les plusieurs milliers de kilomètres qui s’étendent tous les jours un peu plus loin vers le bout du bout, celui qu’on ne peut que deviner sans jamais y voir la fin.
A1, B100, les dirt-road (route de terre), les routes s’enchaînent et ne se ressemblent pas. A chaque fois un paysage différent sur plusieurs centaines de kilomètres les terres sont desséchées alors qu’à la centaine suivante on découvre, cachée derrière d’épais buissons, un Southern Océan d’un bleu profond. Un jour des montagnes, le suivant des rivières devenues des forêts ou des fleuves qu’on ne devine plus qu’à la forme que laisse  le sel séché au soleil trop longtemps.
Depuis le début de notre périple les nuages nous suivent en nous offrant un temps supportable et voir agréable durant le jour ou la nuit.
Nous vivons au rythme du ronronnement motorisé et des heures défilantes. La nuit nous oblige à nous coucher tôt nous permettant de nous reposer des 400 kms parcourus dans la journée (soit 2000 kms en 4 jours, il ne nous en reste plus que 2000), sans oublier la petite partie de pétanque terminée par une victoire écrasante « Kéviniesque ». Le matin commence tôt pour les aventuriers, un petit déjeuner à base tartines Nutella et d’un café avant de reprendre le road trip en espérant toujours croiser quelques kangourous au passage.
KAwet est un van agréable et spacieux, on y dort, fait la cuisine, joue aux cartes. Kévin le trouve trop fille, je le trouve très bien (mais je suis une fille donc mon avis ne compte pas !!) Les bibelots porte bonheur et mascotte sont bien installés, fixés à la pâte à glue pour décorer un peu tout ça, un calendrier de photographies bretonnes pour que certains n’oublient pas leurs racines (merci tantine Val). On apprend à s’organiser chaque jour, gagner de la place, savoir ce qui est le plus important pour se débarrasser du surplus. Une valise qu’il faut déménager tous les jours à cause de son volume.... imposant, un ventilateur installé au dessus du lit pour les nuits chaudes.
Nous aimons KAwet, un sentiment de légèreté nous submerge (malgré ses tonnes à porter) et de liberté ; la plus importante.
Prendre le temps de pique-niquer au bord des plages ou de faire un détour pour camper dans une réserve naturelle pour être seuls au monde, au contact de la faune et de la flore. Demain nous entrons dans une phase plus ardue du voyage puisque nous traverserons la plaine de Nullarbor. Pas le droit aux fruits et légumes pour traverser la frontière, tout se fera donc par boîtes de conserves (un grand pas pour Kévin qui n’en a jamais vraiment mangé !), petits pois desséchés, purée  en poudre et pour base alimentaire fétiche : les pâtes !
Cette traversée du grand rien devrait  nous faire subir quelques suées pendant trois jours selon cet Australien rencontré hier sur une Rest-Area. Nous ne dirons pas que ce sont trois jours vite passés en roulant à plus de 100 km/h et non à 90, vitesse de croisière pour KAwet. Et oui les Australiens sont comme ça : grosses voitures 4X4, une énorme caravane, un chien riquiqui et un cœur tout mou pour beaucoup d’entre eux  qui voyagent, le dialogue se veut facile, ils aiment à raconter ce qu’ils savent de leur pays et des endroits qu’il ne faut absolument pas manquer. Quand on en croise sur la route, tout comme les motards se reconnaissent ou les chauffeurs de bus, le « coucou » d’un mouvement d’index vers le ciel se veut obligatoire et systématique comme un « bonjour » ou un « bon courage mon pote, tu va en chier ! »..
Ça fait du bien d’être en vacances, nous on dit « Vive les vacances ! »

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